Voila le deuxieme volet de mes rapports de bataille, et il est posté!
-Excellent votre dîner aujourd'hui , mon cher.La dernière fois que j'ai été invité
chez des personnes, la viande était si mauvaise qu'on aurait dit de la viande de Warg.
-Oh ,vous savez, il faut remiercer ma femme, qui est un tendre cordon bleu.
-Tu te souviens, Aragorn, cette bataille contre les elfes, on les avait écrasé, ils sont partis lâchement...J'en reviens toujours pas que le Rohan, après nous avoir aidé , nous trahisse maintenant.
-Oui , pour m'en souvenir, je m'en souviens, et dire que mon fils est en train de les pourfendre une fois de plus, je suis fier de lui.
La sonnette retentit.
-Tiens, peux tu aller voir de qui il s'agit? s'exclama la maîtresse de maison.
Aragorn ouvrit la porte, et devant lui était debout , un guerrier du gondor, en armure, transpirant, et tenant dans ses deux mains à plat une épée.
-Sire Aragorn, je... je suis... je suis désolé commenca à bredouiller l'humain.
-Que se passe t-il donc? annonca chaleureusement le vieil capitaine du Gondor.Aragorn était apprécié de ses soldats pour sa comprehension et sa clémence.
-Toutes mes condoléances...bafouilla encore l'humain, aprés avoir difficilement dégluti.
-Mais, mon brave, lancez-vous. Que se passe t-il donc? réessaya le vieux personnage.
-Votre fils est... mort, fit enfin le bleu en pleurant de tous son corps, car c'était un vieil ami d'enfance, tout en lui tendant l'arme du fils.
Aucun mot ne put sortir de la bouche du vieil héros, sauf "Rentrez".
Une fois installé, le soldat commenca à expliquer l'inexplicable au père du défunt.
Commencez, lança l'hôte de maison, tout en séchant une larme.
"He ben voila, je faisais partie de cette bataille, et je me tenais à côté de votre fils. Nous occupions le centre du terrain, formant une forte ligne, de grande profondeur, et à notre tête, Boromir, à qui votre fils a tenu l'étendard sacré durant toute la bataille, sans jamais faillir.
A notre droite, les fiers gardes de la citadelle avec leurs arcs, je dirais une douzaine, avec une petite compagnie de lanciers.
A notre gauche, la baliste, magnifique d'ailleurs, accompagné de plusieurs chevaliers de Minas Tirith , menés par Faramir, et un capitaine de Dol Amroth à ses côtés. Notre armée paraissait imbattable aux yeux de tous.
En face, les elfes et les Rohirrims paraissaient peu nombreux. J'étais tout de même angoissé.
A leur aile gauche, une forte cavalerie d'Elnaïts et de rohirrims, conduits par Théoden.
A l'aile droite, leur compagnie d'archers.
Au centre, leur masse de guerriers sur deux rangs, avec Eomer, et les terribles deux frères Elladan et Elrohir, ce dernier étant à cheval.
Nous avançâmes à peu près au même moment. Les tirs adverses étant inefficaces, nos archers avançérent de leur maximum, rangeant leurs arcs.
La cavalerie adverse se rapprochant, nos archers,ayant ressortis leurs arcs et leurs flèches de leurs carquois, et se préparerènt à tirer, tandis que notre ligne fut toujours uniforme.
Je fus intrigué devant la tactique de l'ennemi. Il se scinda en deux groupes, l'un formant une courte ligne d'elfes avec Elladan, et l'autre que des rohirrims à pied avec Eomer et Elrohir sur un sublime coursier elfique, de robe très blanche.
Nos archers lâchèrent leurs traits, et avec joie, nous vîmes la moitié des Elnaïts ennemis à terre, percés de fléches ,ainsi que quelques rohirrims. "Ce côté là est gagné" me dis- je.
Le Corps à corps fut terrible, et votre fils m'avait déjà prévenu de la solidité de ces adversaires. En effet, les armures tinrent le choc, et le sang ne coula point malgré notre férocité.
La charge de leur cavalerie fut tout de même dévastatrice , renversant moults soldats, sans que ceux -ci ne puissent résister à la fureur du Rohan.
A notre gauche, notre baliste n'eut comme effet que deux archers elfes morts, et notre cavalerie se retrouva embourbé dans une petite mare, ne pouvant profiter de leur terrible charge.
Boromir, au centre de la mêlée, avait bien du mal , en se battant contre Elladan, un des deux frères elfes. Ses attaques étaient vaines. Faramir, lui aussi, ayant abandonné son cheval, récemment tué, ne trouvait pas la faille des armure ouvragées elfiques.
Et à ce moment précis de la bataille, la catastrophe se produisit.
Tandis que notre aile droite se débarassait des derniers cavaliers du Rohan, ainsi que leur banniére, notre centre s'effondra.Voyant que notre héros Boromir avait lui-même, l'incarnation du Gondor, du mal face aux elfes. Ils faiblirent tous, tous sauf votre fils, mon sire, qui en profita pour pourfendre un elfe, de la tête aux pieds. Le sang ayant rejailli sur lui, il continua, haranguant ses frères.
Et ce fut la dernière fois que je le revis.Tournant la tête pour m'adresser un dernier regard de soutient, il se fit décapiter par un elfe profitant de son faible moment d'inattention. Il était une figure dans nos rangs, tant par sa jeunesse que par sa force. Tout espoir était perdu face aux elfes, aux talents martiaux impressionnant. Nos rangs étaient clairsemés,et les brèches nombreuses.
A gauche, Elrohir nettoyait nos rangs, tandis que les archers criblaient de flèches les pauvres servants de la baliste.
Eomer et ses faibles rohirrims massacrèrent notre capitaine et toute sa suite.
Notre côté gauche était enfoncé, le droit s'était mieux débrouillé, mais à bout de forces pour continuer et repiquer au centre. Celui-ci justement, n'était plus. Seul restait Boromir et Faramir, les deux fils de feu l'Intendant.
Ils s'étaient enfin débarassés d'Elladan, plongeant Elrohir dans une fureur indescriptible, qui revenait déjà sur nos arrières, accompagné de Théoden, les deux héros s'étant rejoints, venant chacun de chaque côté.
La bataille était perdu, Boromir, Faramir, et leur suite dont j'avais l'honneur de faire partie, se frayèrent un chemin parmi les elfes déjà sur nos talons.
Nous laissâmes donc la statue sacrée au main des elfes, reprenant de droit leur idole.
Voila mon histoire mon sire, et le roi en personne m'a chargé de vous confier toutes ses condoléances."
-Merci, mon fils, et va maintenant, retourne vers tes parents, ils ont besoin de toi.